Article / Organisation de la profession

Le bâtonnier, en statuant, ne peut condamner à une astreinte (CA Rennes, 1ère ch., 25 février 2025, RG n° 24/03941).

La Cour d’appel de Rennes réforme la décision d’un bâtonnier. Celui-ci avait rendu une ordonnance statuant sur des difficultés entre avocats.

Le bâtonnier avait statué en faveur d’une exécution provisoire par application de l’article 148 du décret du 27 novembre 1991. Cette décision, de ce point de vue, n’encourt pas la critique de la Cour.

En revanche le bâtonnier avait, de façon critiquable, ordonné une astreinte. La Cour rappelle qu’aux termes de l’article L 131-1 du code des procédures civiles d’exécution : « Tout juge peut, même d’office, ordonner une astreinte pour assurer l’exécution de sa décision ».

Pour la Cour d’appel une décision du bâtonnier est « quasi-juridictionnelle ». Toutefois, selon la Cour :

– la Cour de cassation considère que le bâtonnier n’est pas une juridiction au sens de l’article L 441 du code de l’organisation judiciaire et que la décision qu’il rend n’est pas une décision à laquelle la loi accorde les effets d’un jugement (Civ. 2è, 27 mai 2021, n° 17-11.220).

– la décision du bâtonnier n’est pas exécutoire. L’article L 197-7 du décret du 27 novembre 1991 permet de juger que : « Lorsqu’elle ne sont pas déférées à la cour d’appel les décisions du bâtonnier peuvent être rendues exécutoires par le président du tribunal judiciaire auprès duquel est établi son barreau ».

Yves Avril peut être joint par mail ou téléphone

Par email à [email protected]
Téléphone au : +33 2 96 70 26 28
Yves Avril
4 Place Glais-Bizoin
22000 SAINT-BRIEUC

Souvent les personnes qui sollicitent des avis, des conseils ou des préconisations ont connu des déceptions dans leurs relations avec les avocats (honoraires, responsabilité civile, disciplinaire ou pénale). Il est impératif de ne pas entretenir des illusions et d’ajouter des coûts quand aucun espoir raisonnable n’est permis. La rémunération de la consultation, sauf exceptions limitées, sera convenue selon une base forfaitaire, comprenant tous les frais. 

Pour assumer pleinement son rôle de conseil, Yves AVRIL propose avant toute intervention, en toute indépendance, une consultation écrite et motivée, exprimée dans un délai convenu et raisonnable. 

Cette consultation préconisera des actions ou les déconseillera. Ce n’est qu’à l’issue d’une consultation positive que des diligences seront envisagées. Elles seront encadrées par une convention librement déterminée, décrivant avec précision la mission et sa rémunération.